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Au milieu du XXe siècle, de nombreux prêtres, séculiers et religieux, travaillèrent à promouvoir une spiritualité spécifique pour les personnes mariées, en la basant sur une étude renouvelée du sacrement de mariage. Alphonse d'Heilly n'est donc pas une exception, mais il occupe parmi eux une place remarquable, à cause de l'originalité et de l'ampleur de son œuvre.
Déjà esquissées peu avant la seconde guerre mondiale, les Equipes Notre-Dame, autour de l'Abbé Caffarel, se sont axées prioritairement sur la quête d'une profonde spiritualité conjugale. Elles faisaient volontiers appel au Père d'Heilly, qui était bien placé pour les connaître, puisque son propre frère Gérard et sa belle-sœur Madeleine faisaient partie du noyau fondateur des END. Après le décès de son frère, en 1972, Alphonse écrira : « Gérard, c'est mon frère, c'est aussi l'Anneau d'Or, les Equipes Notre-Dame dont il a été le premier permanent, le CPM; il a partagé, dès le démarrage, les travaux de l'équipe responsable. Nous avions en commun tout un secteur de vie. » On peut donc parler d'une certaine symbiose entre les END et les CPM. Tout naturellement, on voit le Père d'Heilly prêcher pour les END, à Yerres, une retraite intitulée : Synthèse chrétienne autour de l'amour humain. Francis de Baeque, responsable national des END, écrivait le 6 décembre 1957 au Père d'Heilly : « Monsieur l'Abbé Caffarel souhaiterait organiser une session sacerdotale et il pense que nul mieux que vous ne pourrait en prendre la responsabilité. » Ainsi donc, tout un temps, les relations furent bonnes entre les deux fortes personnalités qu'étaient l'Abbé Henri Caffarel et le Père Alphonse d'Heilly. Comme preuve, citons ces passages d'une lettre adressée le 11 janvier 1958 par l'Abbé Caffarel lui-même au Père d'Heilly : « Je vous redis combien nous avons été heureux de vous avoir à la session nationale du service de Préparation au Mariage. Nous tenions beaucoup à votre collaboration car votre connaissance des problèmes des fiancés vous permet de guider utilement ceux qui débutent dans ce domaine délicat. Et il l'invite à retourner voir nos amis du Portugal (...) Ils désirent vivement vous revoir et votre présence serait un merveilleux stimulant pour les groupes naissants. » L'Abbé rappelle aussi au Père l'importance d'un voyage de 2 ou 3 mois au Brésil, selon un projet en l'air depuis mai 1949. « J'attends votre réponse à ce sujet, » ajoute l'Abbé. Certains écrits du Père d'Heilly et les dates de ses retraites paraissent dans la revue Anneau d'Or, qui gravite sous la houlette de l'Abbé Caffarel.
La création du CPM fut décidée par l'Abbé Caffarel en 1956, avec mission donnée à Jean Pillias, qui venait de quitter la permanence des END, de piloter le démarrage de l'affaire. Jean et son épouse Jacqueline dirigèrent les CPM jusqu'en 1972.
De son côté, le Père d'Heilly assurait effectivement l'aumônerie d'un CPM sur le diocèse de Grenoble, à partir de mars 1956, en conformité avec une décision locale prise le 31 janvier 1955. L'entière prise d'indépendance des CPM par rapport aux END s'est faite durant le première session du Concile (1962) à laquelle l'Abbé Caffarel participait, en tant que consulteur. L'Abbé a mal vécu cette scission. En juin 1967, le conseil permanent de l'épiscopat français nomma le Père d'Heilly aumônier national des CPM, poste où il resta jusqu'en 1972, manière indirecte d'offrir aux CPM une forme de reconnaissance officielle. En 1988, lorsque je demandai à l'Abbé Caffarel, avec qui j'avais jadis beaucoup collaboré s'il pouvait me fournir quelques souvenirs personnels en vue d'une notice biographique concernant le Père d'Heilly, je reçus de lui une expéditive fin de non-recevoir : « J'ai très peu connu le Père d'Heilly et n'ai donc rien à vous dire le concernant. » Voilà, en quelques mots, une fort belle litote ecclésiastique...
En réalité, entre les deux œuvres et leurs principaux apôtres tant ecclésiastiques que laïcs, existaient des orientations assez différentes, à travers le souci aussi généreux de part et d'autre de servir les chrétiens religieusement mariés ou en passe de le devenir. Aux END, on proposait une vie d'équipe exigeante et fortement balisée, en vue d'une vie spirituelle profonde, en sorte que le couple puisse éventuellement s'investir chrétiennement en d'autres secteurs de la vie sociale et ecclésiale. Aux CPM, c'est l'engagement pour le service humain et chrétien des fiancés qui justifiait l'entrée dans ce mouvement. Sous cet éclairage, il était logique qu'aux END, le Devoir de s'asseoir fasse partie des obligations, tandis qu'aux CPM, ce soit la Révision de vie qui prime. Certains couples des END émigrèrent aux CPM, se trouvant plus à l'aise dans ce travail auprès des fiancés, et y jouissant de plus grands espaces de liberté et d'inventivité. Cela ne veut pas dire qu'aux CPM, le Père d'Heilly ne faisait pas preuve, lui aussi, d'une réelle directivité, mais la diversité et l'évolution étaient bien vues, au moins dans certaines limites.
Lorsqu'il s'agissait de la promotion de la pastorale familiale, en tous ses secteurs comme en tous ses lieux d'éventuelles récoltes, Alphonse d'Heilly se sentait appelé. Ainsi, dès 1953, il seconda le Père Buisson, son confrère jésuite qui ira plus tard à Marseille. Le Père Buisson en effet a progressivement constitué des Groupes chrétiens de femmes séparées. En 1971, on compta 15 de ces cellules de vie chrétienne. Pareillement, le Père d'Heilly s'inquiète de l'accompagnement spirituel des veuves. On le demande aussi dans des Foyers de Charité, au Séminaire de la Mission de France, chez les Scouts de France, dans l'Union des Œuvres Catholiques de France, dans les diverses aumôneries de l'Action Catholique. Il fut pareillement consulté lors de la création du CLER (Centre de Liaison Et de Recherche) qui, à ses débuts, formait des conseillers et conseillères conjugaux, ainsi qu'à la naissance de Couple et famille, qui n'affichait aucune étiquette chrétienne. L'on comprend donc aisément que son calendrier fut habituellement complet deux ans à l'avance.
Son rayonnement est rapidement devenu international. A partir des années 1950, on le voit en Belgique, au Portugal, en Suisse, aux Pays-Bas, en Italie, au Maghreb, à la Martinique, au Brésil, aux USA, à la Réunion, à Madagascar, cette grande île particulièrement chère à son cœur pour les raisons familiales déjà évoquées. Il fournit de la documentation en Egypte, en Thaïlande, au Japon. Et tout cela avant le Concile ! J'imagine qu'il a été très ému lorsque son supérieur général, le Père Arrupe, le 27 septembre 1976, à l'occasion des 50 ans de sa consécration religieuse dans la Compagnie, lui a adressé ces paroles confirmant son ministère : « Votre nom est associé à toute l'œuvre magnifique des Centres de Préparation au Mariage et aux progrès de la spiritualité conjugale.( ) L'inspiration apostolique qui vous a guidé ( ) dans cette tâche pleinement ecclésiale n'a pas perdu de son actualité. »
Son charisme d'animateur spirituel prenait une envergure exceptionnelle lorsqu'il conduisait en Terre Sainte, chaque 2 ans, une quarantaine de pèlerins - retraitants, qui s'y préparaient durant toute une année. Ainsi, celles et ceux qui firent avec lui L'Année Sainte à Jérusalem, du 19 avril au 4 mai 1975, gardent-ils en eux des marques indélébiles, nourries par une documentation écrite et enregistrée, afin de continuer, l'année suivante, à profiter spirituellement de ces temps forts exceptionnels. Voici, quelques phrases du Père qui les marquèrent, par exemple : « Dieu me conduisit dans le désert pour que, dans un contexte de dépouillement, je puisse y entendre sa Parole. (...) Dans le désert le plus horrible, il y a une source. Ce n'est jamais le désert intégral. (...) On ne s'installe pas au désert, car ce serait du dolorisme; simplement, on y chemine, on le traverse, en vue de la terre promise. Cette intelligence spirituelle du désert n'est accessible que si l'on prend le temps d'y marcher, d'y souffrir, d'y prier, dans l'espérance d'y retrouver cette intimité avec Dieu qui était le trait distinctif d'Abraham, ce grand ami de Dieu qui demeurait simultanément solidaire des siens. »
En même temps, il convient de toujours, débusquer en nous la tentation d'être propriétaires de Dieu. Comment s'étonner, dans ces conditions, que l'un de ces fidèles pèlerins, Alain Grzybowski, publie des Méditations en Terre Sainte, titrées Sous le signe de l'Alliance (ed. Saint Paul, 1986, 214 p.), et qu'il me dédicace cet ouvrage avec ces mots : « Ce livre doit presque tout au Père d'Heilly »

CHARISMES ET STRUCTURES

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