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Les circonstances de la vie peuvent devenir tremplin, quand on les saisit au vol courageusement. A peine sorti du noviciat et condamné à de longs séjours à Berck en vue de soigner son dos décalcifié, Alphonse y devient le confident et le conseiller de ses compagnons de misère, lorsqu'ils étaient soucieux de fiançailles et de mariage. Par la suite, arrivé en Dauphiné, et encouragé par l'exemple de quelques-uns de ses confrères jésuites, il réfléchit avec des jeunes foyers ruraux et anime des retraites pour fiancés.
En se mettant humblement à l'écoute des retraitants et des consultants, le Père apprend bien des choses et des nuances qu'aucun écrit théorique ne pouvait lui fournir. Assez vite, il prit de la distance par rapport à ses approches personnelles et à ses interventions du début de son ministère, rapidement vieillies, tel ce titre d'une conférence destinée à des jocistes fiancés : Le plan du Bon Dieu dans le mariage et la loi de pureté. Progressivement, son enseignement s'est assoupli et enrichi, lourd des découvertes faites auprès des couples. A travers une multitude d'exemples concrets, mêlant exigence et humour, il sait charmer ses auditeurs, ne laissant aucune porte ouverte sur l'ennui ou la divagation. Au point que l'un de ses premiers collaborateurs - prêtres au CPM, le Père Davidson, l'appelait de façon plaisante le verbe fait chair. Peu à peu, il est passé du style conférences magistrales aux interventions dialoguées.
De façon habituelle, il était très à l'aise avec les enfants, qui s'attachaient davantage à sa gentillesse affectueuse qu'à sa carrure impressionnante. Sa mémoire extraordinaire pour les personnes et leurs itinéraires particuliers assurait couples et familles de son attachement durable. Débordé, il prendra le temps de rédiger et d'envoyer 300 exemplaires de sa lettre annuelle, entre 1971 et 1978, pour donner des nouvelles de ses activités, ajoutant souvent quelques mots manuscrits afin de personnaliser cet envoi.
Il était difficile de résister à ses appels, quand il déclarait par exemple à un couple dont il désirait la collaboration : « Je viens vous voir, après avoir beaucoup réfléchi, et de la part du Saint-Esprit : voulez-vous prendre telle ou telle responsabilité ? » Il fallait du coffre pour dire non à cet être qui, lui, était entièrement donné. Mais on savait qu'il exigeait beaucoup des animateurs CPM, ne mesurant pas toujours le risque de découragement et d'épuisement chez certains de ces couples qui, eux, ne bénéficiaient pas toujours, comme lui, de havres de repos pour se refaire de leurs fatigues en se laissant bichonner.
Il avait l'art d'écouter et d'interroger, et éventuellement il tenait compte des confidences et opinions recueillies auprès des couples. Leurs réactions lui permettaient d'améliorer le contenu de ses retraites et conférences. Quant à ses perplexités théologiques, c'est auprès de son confrère, lé Père Ganne, sa référence intellectuelle, qu'il prenait conseil. Mais les avis reçus ne le contraignaient pas. Il avait des idées bien arrêtées en certains domaines, par exemple sur le rôle de la femme dans le couple et la famille, ou sur la soumission à la discipline ecclésiastique, ou encore sur la place très importante de la hiérarchie et des ministres ordonnés

AVEC LES PERSONNES

FIANCES ET MARIES

Association Sans But Lucratif de droit Luxembourgeois